L’homme qui riait

Gael-Germain GODONOU
2 min readMar 24, 2018

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Il y a plusieurs moments dans la vie d’un être humain. Des moments de bonheurs, de joies, de tristesses, de peines, de questionnements, de faims….

Puis arrive ce moment où on se demande qu’est ce qu’on veut laisser comme héritage, comment les gens se souviendront de nous.

Je pense avoir trouvé. Je veux qu’on se rappelle de moi comme “l’homme qui riait”.

Comme un adage populaire le dit, le dehors est dur. Le dehors est très dur. Les enjeux sont nombreux et multiformes. Qu’ils s’agissent de l’éducation, de la santé, de l’environnement, de l’économie, des droits sociaux et civiques, de la liberté d’expression, j’ai une crainte absolue que nous allions de régressions en régressions. Que de façons très sinueuse, nous allons vers un monde profondément inégalitaire. La présidence de Trump, le mandat à vie de Xi Jinping, l’”élection” de Poutine, les notes sociales en Chine, l’assassinat de Jan Kuciak en Slovaquie, le meurtre de Marielle Franco au Brésil et le tout dernier scandale de Cambridge Analytica sont des éléments qui, pris individuellement ont l’air décoléré. Mais bout à bout, leur impact est titanesque sur la marche du monde.

Par ailleurs, nous sommes également entrés de plein pied dans la dictature des émotions. Dictature induite par les réseaux sociaux. La capacité à raisonner, à remettre en cause est vouée aux gémonies. Le doute, un minimum cartésien, n’a pas sa place sur les internets. Tout le monde a une opinion bien définie, ferme et figée, basée parfois sur un simple contenu dont la véracité et la pertinence sont facilement vérifiables.

Alors oui j’ai peur.

Mais dans ces moments de peur, je me rappelle qu’il y a des gens formidables. Qu’il y a des milliards de personnes qui se battent chaque jour pour rendre le monde meilleur. Et qu’au delà de mes inquiétudes, je dois contribuer à rendre le monde meilleur, juste et équitable. A continuer d’être utile contre les inégalités, à chaque instant.

Et alors je rêve. Parce qu’au final, peut être que l’avenir serait radieux. Parce que quelque part, je suis convaincu que la somme de nos efforts individuels fera un tout. Et je ris à gorge déployée. Je ris d’espoir pour cacher mes larmes de peur.

Je veux donc qu’on se rappelle de moi comme l’homme qui riait. Parce que comme le dit Robert SABATIER, “le rire sucre les larmes.”

Joyeux anniversaire à moi. Puis-je rire encore longtemps et que mon rire résonne fort.

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Gael-Germain GODONOU
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Written by Gael-Germain GODONOU

Accessoirement financier ... comme le gâteau #YNWA

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